Apparition de la mérule dans une maison humide
Les bois sont exposés à diverses agressions qui peuvent être, suivant les cas, très importantes. D’origine mycologique (champignons) ou d’origine entomique (insectes xylophages)
Les champignons lignivores
La mérule
Le terme Mérule regroupe plusieurs genres et espèces de champignons responsables d’importantes dégradations dans les bâtiments. Capables de s’incruster les maçonneries et de les dégrader en profondeur, la présence de ces champignons requiert toujours l’application d’un traitement spécifique. Communément la Mérule désigne le parasite le plus connu et le plus virulent.
Ne se trouvant pratiquement jamais en milieu naturel, la mérule se rencontre dans les bâtiments des régions tempérées où elle se propage sous forme de spores ou de fragments mycéliens. l’air, l’eau, les insectes, les xylophages, les animaux domestiques, l’homme lui-même et les objets divers qu’il transporte, assurent la dissémination du champignon.
Déposées sur un substrat adéquat et en présence de conditions de milieu favorable, les spores peuvent germer. Le premier stade correspond au développement de fins filaments de quelques microns de diamètre, les hyphes. Les hyphes constituent la structure végétative des champignons. Ils servent à véhiculer l’eau et la nourriture et vont former le mycélium qui selon le site, prend divers aspects : masse presque charnue de mycélium dans un espace sous plancher, lambeaux foliacés derrière des panneaux, masses ouateuses dans une cave, etc…
Au stade ultime, le mycélium donne naissance à un sporophore rouille-orangé (ou fructification) qui générera une multitude de nouvelles spores.
Les insectes à larves xylophages
Les principaux insectes dégradant le bois sont des coléoptères (capricorne, lyctus, vrillette, …). Les larves de ces insectes se nourrissent du bois pendant leurs années de développement. A la fin du cycle larvaire, au cours de la nymphose, elles se transforment en insectes adultes qui sortent du bois pour se reproduire. Leurs orifices de sortie sont la marque de l’infestation.
Une bonne ventilation est indispensable pour lutter contre l’humidité dans les bâtiments. Nous vous proposons un matériel ayant une efficacité optimale.
La V.M.I. : Ventilation Mécanique par Insuflation
Le principe de la V.M.I. (Ventilation Mécanique par Insuflation) consiste à aspirer de l’air neuf de l’extérieur plus sec que celui de l’habitation (même par temps de pluie ou de brouillard en période de chauffe). Après filtration, l’air insuflé absorbe le surplus d’humidité en se réchauffant. La V.M.I. évacue l’excès d’humidité vers l’extérieur.
Si vous constatez :
- De la buée sur les vitres,
- Du moisi dans les coins des murs, autour des fenêtres, sous le plafond du grenier ou d’une toiture terrasse,
- Des vêtements qui moisissent dans une penderie,
- Du moisi derrière les meubles,
- Des papiers peints qui se décollent,
- Des odeurs désagréables ou pesantes.
L’assèchement des murs humides
L’humidité dans les murs peut avoir plusieurs origines : les effets de la pluie, la condensation, les remontées capillaires, l’humidité des murs enterrés. À chaque origine, une solution :
Les effets de la pluie
L’eau de pluie ruisselant sur les façades, pénètre par capillarité dans les matériaux (briques, pierres, mortiers) et par gravité dans les fissures et les cavités. Une humidité constante provoque rapidement des moisissures qui contiennent des micro-champignons. Certains de ces champignons favorisent des maladies telles que le rhume, les allergies et les problèmes pulmonaires.
Les remontées capillaires
En cas d’absence ou de défaillance d’une membrane d’étanchéité à la base d’un mur, les matériaux de construction en contact avec l’eau et le sol humide sont soumis à une remontée capillaire.
La migration d’eau par remontée capillaire se caractérise par un pourcentage d’eau maximum à la source (bas du mur), avec une diminution progressive de cette teneur en eau de bas en haut pour atteindre une valeur minimale (d’équilibre) à environ un mètre de hauteur.
La condensation
Ensuite, les phénomènes de condensation se traduisent très rapidement par la dégradation et le décollement des finitions de surface (peintures, papiers peints) et la formation de moisissures. Afin de limiter les problèmes liés aux condensations, il est conseillé d’augmenter la température superficielle de l’élément concerné, de diminuer le taux d’humidité relative de l’air et d’assurer une ventilation correcte des locaux.
La prévention :
Pour éviter au maximum toute apparition de la mérule, voici quelques mesures simples à mettre en place.
Réparez toutes les fuites présentes, ventilez les pièces qui ne sont pas ouvertes régulièrement ou qui ne présentent pas d’ouverture, comme bien souvent les sanitaires.
Évitez les peintures et vernis imperméables qui ne permettent pas l’évaporation de l’eau.
Enfin, vérifiez également que les matériaux d’isolation ne permettent pas la condensation au contact du bois de la charpente.
Traitez préventivement le bois sain afin de le protéger !
Aérer les caves : depuis les années 60 la tendance a été de boucher les trappes de ventilation des caves, augmentant par ce geste la condensation. Toutefois, si l’on considère que l’on a de plus changé la destination des caves, qui auparavant servaient à stocker le charbon, par le stockage de nos meubles, journaux, papiers divers bref, tout ce qui attire la mérule……on réalise que l’homme est grandement responsable de la croissance du champignon.
Avant tout traitement, il est impératif d’assainir l’endroit infesté en limitant la présence d’eau, par exemple via un traitement hydrofuge. Un champignon dans une maison dénote un taux d’humidité trop élevé et donc anormal. Sans présence d’eau, le champignon ne peut pas germer et ses filaments ne peuvent plus croître. Il faut ventiler la pièce en attendant le passage du spécialiste. Alors, il faut aussi passer l’aspirateur pour limiter le transport de spores.
Sont à surveiller les bâtiments ayant subi l’intervention des pompiers suite à un incendie, car ils peuvent être propices à accueillir des champignons dont la mérule.
Enfin, il est conseillé de vérifier régulièrement l’état du bois conservé dans les caves humides. Et puis, il faudra peut-être réhabiliter et restaurer vos pièces humides avec l’aide d’un professionnel.